mardi 1 décembre 2009

Le vrai classement du ballon d'or..

C'est fait: Léo Messi vient d'être élu ballon d'or. Présentation de ce qu'aurait du être le vrai classement.

1. Xavi Hernandes Cruz
Cerveau du Barça, il est le joueur le plus fort et régulier de l'année civile. Que ce soit avec la Roja ou avec Barcelone, Xavi est le joueur qui permet au jeu d'être si fluide. Petit gabarit, il a pourtant une excellente protection de balle. C'est le joueur qui ne perd jamais un ballon au milieu.
Le but de Messi en finale? C'est surtout grâce à lui car trouver un joueur d'un mètre 10 entouré de Vidic et Ferdinand est le vrai exploit de cette action. Underrated.




2. Andres Iniesta

Idéal complément de Xavi, Andres est aussi un joueur sous-estimé. Absent des nominés l'an passé (ce qui prouve l'incroyable méconnaissance de l'institution organisatrice du Ballon d'Or), cela fait maintenant 5 ans qu'Iniesta est au top. L'an passé, il sert Eto'o sur le 1er but en finale et marque le but le plus important de l'année face à Chelsea. Depuis le début de saison, il est incroyable et face à l'Inter il a complètement humilié les milieux Interistes.

3. Samuel Eto'o Fils
Noir. Il le dit lui-même: Eto'o-inho aurait déjà gagné le ballon d'or. Mais non, il faut qu'il se retrouve 5ème du classement. Pourtant, buteur ultra-régulier, principal acteur du pressing Barcelonais, Sam Eto-o était la clef du système Barcelonais. Transferé à l'Inter après avoir offert la C1 au Barca, il caracole en tête du championnat de Serie A alors que pendant le même temps, Barcelone cafouille son football en C1. Qualifié pour le Mondial avec le Cameroun.


4. Cristiano Ronaldo

Manchester en finale de C1? C'est lui. Buteur décisif face à l'Inter Milan au retour, unique buteur (et quel but!!) de la double-confrontation avec le Fc Porto, il humilie à lui seul les Baby-Gunners au match retour en demi-finale de C1. Champion d'Angleterre, il est transferé pour un montant record au Real Madrid. Son début de saison? Plus d'un but par match en moyenne jusqu'à une blessure qui a vu le Real connaitre les joies de la défaite.


5. Léo Messi.



Avec un peu de couilles et de connaissance, on aurait pu avoir ce classement.. Malheureusement les télévisions du monde passent en boucle le but de Messi face à Getafe. C'était pourtant il y a 2 ou 3 ans. Xavi, c'est le futur Maldini.


Dayi..

mercredi 28 octobre 2009

Néné

Que vaut réellement Néné?

Néné est un joueur Brésilien, qui a débarqué en Europe en 2003. Actuellement dans la force de l'âge, il est le meilleur marqueur de la L1 jambon avec 9 réalisations en 10 journées de championnat. Une performance notable pour un milieu de terrain offensif même si certains de ses buts ont été inscrits sur coups de pied arrêtés. Quoi qu'il en soit, ses buts font de lui le joueur le plus décisif d'une équipe de l'As Monaco complètement revigorés et actuellement seconde du Championnat derrière Bordeaux. Aujourd'hui, une hype semble se crée autour de ce joueur alors que vaut vraiment Néné?

Pour décrire Néné en un mot, je dirai que c'est un joueur doué. Comme tous les Brésiliens jouant au foot (à part ceux de Lyon en fait), Néné est un joueur très doué techniquement et capable d'humilier un adversaire à chaque prise de balle. Habile dans le dribble, il l'est aussi dans la passe: ces centres sont très précis, que ce soit sur phase arrêtée ou dans le jeu. Cependant ce constat global est à nuancer: Néné n'a pas le coup de rein d'un Top Player et peine à faire la différence sur des situations statiques lorsqu'il est opposé à un bon latéral. Sa vitesse moyenne étant elle correcte -mais pas au- dessus de la moyenne non plus- cela lui permet en revanche de faire des différences lorsqu'il est lancé et dans une équipe de l'As Monaco qui aime le contre, il n'est pas pénalisé par son manque d'accélération. D'autres qualités viennent s'ajouter comme un vrai replacement défensif, une participation à la construction du jeu et surtout une capacité de protéger le ballon assez incroyable. Lors de 2 ou 3 matchs cette année, il fallait faire faute pour lui prendre la balle. C'est d'ailleurs un des joueurs subissant le plus de fautes dans notre championnat et même si il sait en rajouter dans ses chutes, ce n'est pas un mensonge que de dire qu'il est très souvent taclé sévèrement. Donc voila pour la description même si ces mots n'auront pas les forces d'un visionnage.. Aujourd'hui, Néné a 28 ans et force est de constater qu'il est à son meilleur niveau. Plein de réussite comme lors de ses 2 buts face à Boulogne, Néné est donc devenu le joueur dont tout le monde en parle mais je pense personnellement qu'il devrait s'essouffler.. ou du moins voir son rythme de croisière ralentir. Alors bien sur, tout le monde sait bien qu'un milieu ne marque rarement autant de buts mais je parle plutôt de la hype qui existe autour de lui. Même si beaucoup de ses matchs l'ont vu complètement dominer son adversaire direct, cette domination n'a pas d'impact réel sur le jeu. Un ailier qui domine son adversaire doit permettre à son équipe de l'emporter mais dans le cas de l'Asm, cette domination ne se traduit pas par une domination de l'équipe dans le jeu. Comme je l'ai dis, Monaco ne sait pas utiliser le ballon habillement et les prestations de Néné ne changent pas la donne.

En fait, Néné semble plutôt dans une situation de réussite inouïe.. mais n'a pas le niveau de jeu équivalent à ses statistiques. Un peu comme Monaco qui ne devrait pas lutter pour le podium, Néné va sans doute maintenir son niveau mais voir sa réussite chuter.. et moins il marquera, plus ses carences ressortiront. Néné reste un joueur assez prévisible, qui n'a pas de pied droit et contre qui il est assez facile de défendre quand on place un joueur ayant de bons appuis. De plus, associé à Jimmy Traoré, il est complètement esseulé car "la poutre de Bamako" n'a aucun talent offensif. Seul dans son couloir, il risque de vite s'essouffler physiquement. En résumé, difficile de croire que Néné va maintenir l'illusion. Ses défauts vont vite ressurgir lorsque son efficacité disparaitra.

Néanmoins, en tant que fan de l'Asm, je dois avouer que c'est, dans cette période, un très bon joueur qui serait liberé par la présence d'autres menaces offensives, en esperant que Gudi reviennent vite et fort. Si j'ai écris cet article, c'est aussi pour dire que Néné n'avait pas le niveau International et, contre les voix qui pensent qu'il pourrait devenir joueur de la seleçao, je m'oppose en précisant qu'il manque tout simplement de talent. Bien sur, on est pas à l'abris d'une séléction et on sait que traditionnellement, les séléctionneurs Brésiliens aiment faire beaucoup d'essais (ils ne sont pas dans l'urgence du résultat ayant toujours un 11 assez fort pour intégrer des joueurs non-confirmés) mais je ne pense pas qu'il ait le niveau pour s'intégrer dans un groupe qui est actuellement en pleine confiance. Quoi qu'il en soit, il a largement le niveau pour remettre Monaco en haut de l'affiche et c'est le principal.


Dayi..

mardi 27 octobre 2009

J.Cole: pour l'amour du buzz

J.Cole s'est distingué en étant le premier rappeur signé sur le tout nouveau label de Jay-Z, Roc Nation. Il serait néanmoins réducteur d'expliquer la notoriété de ce MC par cet acte d'inauguration de la future machine de guerre du natif de Brooklyn. J.Cole, c'est surtout un prodige qui suscite beaucoup d'espoir et de promesses pour les puristes et autres observateurs de l'actualité hip hop. A tel point que certaines mauvaises langues considère son premier couplet sur un album mainstream comme le seul intérêt dans un hypothétique achat de Blueprint 3...

C'est en écoutant "Lights Please" que Jay-Z décida de contacter Jermaine Cole. Un morceau très fort où il demande tout simplement la lumière des projecteurs.



J.Cole forge son flow depuis l'âge de 12 ans, période charnière entre l'enfance et l'adolescence où son cousin, venu de Lousiane pour passer ses vacances d'été, lui montra les rudiments du rap et les bases de la rime. Ce fut une révélation pour le jeune Jermaine qui se consacra dorénavant entièrement à sa passion, en puisant ses influences dans les oeuvres de Tupac, Nas ou Outkast, et qui lui permettront par ailleurs d'éprouver un amour pour le story-telling. Saisissant n'importe quelle occasion pour écrire, J.Cole se retrouve à l'age de 15 ans avec des tonnes de carnets remplis de rimes qui ne demandent qu'à être posé sur des instrus. Déterminé à créer ses propres sons, le jeune adolescent supplia sa mère pour qu'elle lui achète une "beat machine", voeu qu'elle finira par exaucer. J.Cole prend alors le plus clair de son temps à produire des chansons et créer sans cesse de nouvelles sonorités, un travail qui posera les fondations du style qui le caractérise aujourd'hui.

J.Cole s'inscrit ensuite à la St John's University dans le seul but d'approcher le coeur de l'industrie musicale: New York City. C'est alors que commence la belle histoire, où après avoir peaufiner encore et encore le travail produit durant toute son adolescence, il sort la mixtape The Come Up, en collaboration avec DJ On Point. Teinté de soul, de prods énergiques, de rage non dissimulé, et proposant un éventail infini de sujets propres à la vie insouciante de l'étudiant, The Come Up est une vraie réussite. Surtout, elle met la palette lyricale du MC et ses talents de productions sous les feux des projecteurs: "All a nigga wanna do is take his momma from that, but they rather lock us up and make sure we don't come back".



J.Cole a toutes les cartes en mains pour réveiller une industrie endormie et imposer son nom dans le game. Mais au-delà de ça, avec son premier album studio actuellement en production et prévu pour l'instant pour mars 2010, J.Cole espère changer la direction du rap actuel, en lui donnant plus de sens, de profondeur, de passion, c'est en tout cas ce qu'il répète dans la plupart de ses interviews. Gageons qu'avec sa technique lyricale, J.Cole possède les moyens de remplir cette mission.


Quelques extraits de sa deuxième mixtape The Warm Up, qui inaugure son entrée dans la nouvelle écurie Roc Nation, et qui mêle titres inédits et morceaux tirés de The Come Up:







+ un inédit qui sera peut être sur son album:

mercredi 14 octobre 2009

Raul: la clef du Real Galactique.

Inutile de reparler du feuilleton de l'été car les médias n'ont cessés de parler des transferts retentissants de Kaka, Cristiano Ronaldo et autres Benzema.. Plus axés autour de l'indécence des sommes offertes par le Real Madrid de Florentino Perez, les nombreuses discussions furent très souvent surfaites et inintéressantes. Cependant, pour les amateurs de football, une question primordiale n'a que peut été abordée: Est-ce que ce Real est capable de gagner? Et si oui, est-il capable de gagner en pratiquant un football de qualité? Si la première question ne semble pas souffrir de contestations, tant les individualités du Real peuvent offrir des victoires à l'équipe à chaque instant d'un match, la deuxième fait plus polémique. Personnellement, je pense que tout dépendra du rôle de Raul.. Explications.

Raul, on le connait. Assurément il fut un très grand joueur, marquant aussi bien en Liga qu'en Champion's league, tutoyant le ballon d'or et gagnant une multitude de trophées avec son unique club, le Real Madrid. Cependant, Raul est selon moi, depuis plusieurs années, devenu un réel poid pour l'équipe. Etant une icone, aucun entraineur n'a eu le courage de le sortir de l'équipe alors que ses performances étaient clairement sur la pente descendante. On a même vu l'entraineur Bresilien Luxemburgo l'aligner à la récupération avec Gravessen sur certaines séquences.. Pourtant, un Raul remplacent aurait pu permettre à certains de joueurs de faire partie du 11 et ainsi donner une autre dimension à l'équipe.
Tout cela remonte en fait à l'arrivée au Real Madrid de Ronaldo en 2002. Depuis, Raul n'est plus le même mais son maintien dans l'équipe a privé le Real d'une domination sans partage.

En 2003/2004, date de l'arrivée du Real Madrid, Carlos Queiroz a tenté à plusieurs reprises un schéma à une pointe. Ce schéma était composé d'une ligne de 4 défenseurs, de 2 récupérateurs (Beck's et Cambiasso) et de 3 milieux de terrain offensif qui étaient Zidane, Figo et Solari. Ce schéma avait pour incidence une meilleure occupation du terrain, une Figo/Zidane dépendance plus faible et un placement plus favorable à Zinedine, c'est à dire dans l'axe. Malheureusement Raul était indéboulonnable et Ronaldo tellement bon que Queiroz était obligé de jouer en 442. Cette saison se termina d'ailleurs par une élimination au Stade Louis II ou Raul ne convertira pas plusieurs offrandes de Zidane et de la défense Monégasque.
Et j'ai l'impression que le Real Galactik 2.0 semble suivre le même destin, avec dans le role de Zidane, Kaka; dans celui de Ronaldo, Karim Benzema, C.Ronaldo celui de Figo et pour le rôle de Solari, cela devrait être Granero... Raul jouant son propre rôle..
Pourtant, sans Raul, Pellegrini pourrait aligner une formation très séduisante: Avec 4 défenseurs, Lass en 6, Xabi Alonso ou Guti en relayeur et une ligne de milieux offensifs très complète composée de Kaka, C.Ronaldo et Granero qui peuvent tous jouer sur certaines séquences aux 4 coins du terrain. BenzeMAX étant là pour terminer le boulot.
Alors quelle sera la réaction de Manuel Pellegrini? On a pourtant vu en ce début de championnat un Real brouillon, qui s'agglutinait au milieu. Embouteillage complété par Ronaldo et Kaka qui ne cessent de quitter leur couloir pour repiquer dans l'axe. Et Granero me semble être la solution parfaite. Contrairement aux autres, il a tout à prouver et peut fournir un travail défensif plus important. De plus, sa place dans la hiérarchie fait que le jeune joueur formé au Real se place sur le terrain en fonction des autres, et non selon ses envies personnelles comme le font les autres joueurs offensifs.

Le 4231 Madrilène.
-----------Casillas-----------
Arbeloa-Pépé-Albiol-Marcelo
--------Lass-Guti---------
Granero----Kaka---C.Ronaldo
---------Benzema-----------

Avec cette formation, l'animation offensive serait moins dépendante du duo C.Ronaldo/Kaka et le bloc défensif moins dépendant de leur replacement aussi. Surtout, Kaka et Ronaldo montrent de réelles envies de combiner et il serait dommage de priver 2 ballons d'or de joueur à proximité. Granero aurait la tâche d'équilibrer l'équipe et d'élargir le bloc adverse en se plaçant là ou le duo de ballon d'or n'est pas.
Benzema pourrait aussi se concentrer sur le scoring alors que dans le 442, les rôles étant moins bien définis, il doit actuellement penser à son replacement et à ne pas faire le même type d'appels que Raul. Jouer à une pointe lui donnerait une liberté bienvenue.
De plus, en cas de moins bien ou de blessure d'une des 2 stars, ce système permettrait des ajustement que n'offre pas le 442. Car si Ronaldo ou Kaka sont indisponibles, quel joueur pourra créer au milieu de terrain? Granero n'a pas les épaules pour assumer seul ce rôle et Drenthe ou Marcelo ne peuvent pas tenir un couloir à eux seuls.
Or en cas de blessure de Ronaldo, Benzema pourrait être décalé coté gauche comme il aime souvent le faire et Ruud ou Higuain aligné en pointe. Un Kaka sur le flanc pourrait être supplée par Van der Vaart car l'axe semble être le seul poste capable de masquer certaines de ses lacunes. Quant à Graneiro, son absence pourrait être reglée avec un 442 justement qui sera assurément plus efficace qu'aujourd'hui avec un peu plus d'automatismes et sur de courtes séquences. Et puis là encore, Van der Vaart ou Benzema pourraient venir boucher les trous de manière intéressante dans le 4231.

Plusieurs possibilités viendraient faire souffler les Galactiques sans que le niveau de l'équipe ne soit énormément diminué:

Higuain-Kaka-Ronaldo
------Benzema------

Granero-VdV-Ronaldo

-------Benzema------


Granero-Kaka-Benzema
----Higuain/Ruud----


Et on le sait, les saisons des grands d'Europe sont très très chargées. La première génération de Galactiques s'était d'ailleurs écroulée à cause d'un manque de turn-over. Or dans le 442 actuel, avec Raul, C.Ronaldo et Kaka semblent indispensables et leur absence ne peut être compensée. Aucun joueur autre que les 2 stars n'ayant les capacités pour jouer MO dans un 442. D'ailleurs, le 442 crée une sous-utilisation de Kaka bien décevante contenue de son talent.
Maintenant vous me direz, le Real peut aussi jouer en 442 sans Raul et cet article peut passer pour de l'acharnement. Simplement, aucune doublette n'a été essayée sans Raul depuis le début de saison. Higuain/Benzema n'ont pas débutés ensemble sur le front de l'attaque et il semble que le 442 ne tienne qu'à la présence de Raul qui ne peut être aligné dans un autre système. Espérons que Pellegrini aura le courage de jouer le beau jeu et utilisera le système préconisé dans cet article. Et puis on peut faire un parallèle avec la Roja. Toujours décevante, elle gagne enfin et même si ce n'est peut-être qu'une coïncidence, c'est depuis le départ de Raul que la sélection à trouvé un équilibre..

Dayi..

lundi 12 octobre 2009

Hugo Sanchez, le génie incompris.

Et si Hugo Sanchez avait trouvé la solution miracle?

Hugo Sanchez est un fou. Ancien Pichichi avec le Real Madrid, Hugo Sanchez fait partie de ses grandes gueules du monde du football. Lui qui s'auto-proclame "meilleur joueur de sa génération" et grand tacticien, a pourtant été viré sans ménagement de la sélection espoir Mexicaine l'an passé. Finalement, il atterrit à Almeria, club de seconde zone Espagnole qui compte parmi ses plus gros talents Chico et Uché l'ancien Bordelais qui n'a pas laissé un grand souvenir en L1.

Il y a quelques jours pourtant, Hugo Sanchez a déstabilisé le grand Fc Barcelone au Camp Nou et n'a perdu que par sur la plus petite marge: 1-0, but de Pedrolito. Et contrairement aux équipes qui parvenaient à ne pas se faire humilier par le Barca, en mettant des coups, en défendant très bas, Hugo Sanchez a choisi une option qui pourrait faire date dans le monde du football. Son coup de génie? Mettre Chico au marquage de Xavi pendant 90 minutes. Et quand je vous parle de marquage, c'est un marquage strict, aux 4 coins du terrain à moins de 3 mètres d'intervale.
Grâce à cette prise d'initiative, c'est tout le jeu du club Catalan qui fut presque anihilé. Enfin, il est vrai que la possession de balle fut majoritairement Catalane, mais le Barca ne s'est procuré que très peu d'occasions. Surtout, Almeria a parfois su mettre le pied sur le ballon, chose qu'aucune équipe n'arrive à faire au Camp Nou.

En fait, le Barca n'a pas su trouver de solutions. Xavi s'est volontairement sacrifié et restait volontairement bas sur le terrain, souvent au poste de latéral droit, pour que Chico ne puisse plus participer au travail défensif d'Almeria. Aussi, son placement permettait de couvrir les montées de Dani Alves. Cependant, le coté droit de Barcelone repose sur la base du triangle. Privé d'un des 3 membres, les capacités offensives Barcelonaises ont été très amoindries. En effet, le tandem Messi/Alves ne s'est que peu trouvé. De plus Busquetz, qui était aligné en 6 à la place de Yaya Touré n'a pas su combler l'absence de Xavi au milieu. Quoi qu'il en soit, pousser Yaya Touré à jouer plus haut en marquant Xavi pourrait être une bonne solution. L'Ivoirien a un pouvoir de perforation qui n'existe que lorsqu'il part de loin. Mais le faire jouer plus haut lui diminuerait les espaces et ses qualités techniques indéniables pour un 6 deviendraient limitées en le faisant jouer relayeur.

Et puis la présence de Xavi dans son camp comprennait aussi la présence de Chico. Résultat: Almeria avait un joueur offensif de plus et donc un point de fixation sur lequel s'appuyer lors des difficiles relances.
Ce manque d'élan offensif à aussi mis en lumière deux faiblesses majeures du jeu Barcelonais (et nous savons qu'ils n'ont que peu de faiblesse). La première est que le jeu penche énormément à droite. Le triangle coté gauche, composé pourtant d'Inesta qu'on ne présente plus, de Maxwell et de Pedro qui est en pleine bourre, n'a que très peu été utile. En fait, c'est la présence de Messi coté droit qui déséquilibre les blocs adverses. Les adversaires sont plus vigilants et laissent plus de libertés au coté gauche Barcelonais. Mais annihilez le coté droit en coupant Xavi de ses 2 coéquipiers et vous pourrez défendre de manière plus solide sur le coté gauche.
La deuxième faiblesse, et c'est un point de vue très subjectif, c'est que dans un schéma ou le collectif Barcelonais est mis en difficulté, Messi perd en efficacité. Un peu comme avec l'Argentine, Messi s'est axialisé et dans la presse, on aperçoit les premières critiques. On le soupçonne aussi d'individualisme. En effet, face aux difficultés de combiner sur le coté droit, Messi, qui était coupé de son équipe, a voulu venir dans l'axe pour faire la différence individuellement. Alors que la force du Barca venait de sa capacité à élargir le jeu, un Messi plus axial permet au bloc adverse de se s'agglutiner sur une partie du terrain et de réduire les espaces.

Cependant, bien que cette tactique pourrait faire date, plusieurs questions viennent nuancer le constat global. Premièrement, le Barca ne jouait que contre Almeria.. Absence de motivation? C'est possible. Difficile de dire si le manque d'élan offensif ne venait pas simplement d'un manque d'envie des troupes Barcelonaises. On peut réellement penser que dans un match à enjeu supérieur, le Barca aurait fait plus d'efforts pour asphyxier l'équipe d'Almeria. Deuxièmement, l'absence de Yaya Touré a peut-être pesé. Busquetz n'a absolument pas le niveau technique pour porter l'équipe de Barcelone vers l'avant. Or la présence de Yaya Touré aurait pu faire la différence et combler le vide laissé par Xavi. Troisièmement, Guardiola a pris une leçon tactique, c'est certain sur ce match. Mais rien ne dit que ce talentueux entraineur ne trouvera pas de solution. Personnellement, je ne vois pas vraiment. Mais je suis sur que cette nouvelle tactique poussera l'ancien cerveau Barcelonais à adapter le schéma de son équipe.

Quoi qu'il en soit, ce fut un joli coup d'Hugo Sanchez et on peut espérer, pour redonner un peu d'intérêt aux matchs Barcelonais, que cette nouveauté tactique sera ré-utilisée. Petit coup de chapeau aussi à Chico, le garde-du-corps de Xavi qui a remplit son rôle à merveille.

Dayi..

mercredi 23 septembre 2009

Kobe Vs Lebron

Actuellement un débat agite vivement le microcosme de la Nba. Un microcosme divisé en 2 catégories: Les pro Kobe et les Pro Lebron. A l'élégance du shoot de Kobe et de ses fade away s'oppose la puissance et les qualités de leadership de Lebron. Un débat engagé et virulent tant les deux camps aiment être de mauvaise foi, taxer les opposants de "haters" et font dans le passionnel en alignant des statistiquess de manière subjective et malhonnête.

Pourtant malgré le désamour que j'éprouve à l'égard de Lebron, qui j'espère ne gagnera jamais de titre NBA, force est de constater qu'il est aujourd'hui le joueur le plus dominant de la Nba, loin devant Kobe, D-Wade, CP3 ou Dwight Howard. Et pour ressortir de l'habituelle rengaine "c'est lui le plus fort.. non c'est lui", je vais tenter de vous expliquer pourquoi Lebron est actuellement le joueur le plus complet/dominant de la NBA.

Pour commencer mon explication et pour rompre avec l'un des arguments pro-Kobe les plus avancés, parlons Défense. Il est vrai que dans ce domaine Kobe est un meilleur défenseur de un-contre-un. Tout le monde sait qu'il aime défendre sur le meilleur scoreur adverse, qu'il peut défendre de manière efficace sur 3 postes et qu'il est un excellent défenseur d'aide. Sur le terrain, c'est le patron des Lakers car c'est lui qui dirige ses coéquipiers, qui appelle les aides et les trappes.. Cependant, cet avantage qu'il possède sur Lebron est à relativiser.

Premièrement en tant que leader offensif de leurs équipes respectives, Lebron et Kobe ne défendent jamais sur les meilleurs scoreurs adverses en play-off et dans les matchs importants de saison régulière. Prendre des fautes serait tellement handicapant pour l'équipe que Brown et Jackson préfèrent utiliser West et Ariza pour s'occuper des joueurs chaud. Ce sont d'ailleurs ces deux joueurs qui défendaient sur Turkoglu pendant que Lebron et Kobe se "contentaient" de défendre sur Mike Pietrus et Courtney Lee face au Magic. Deuxièmement, l'intelligence de Kobe dans le domaine de la défense est certes supérieure à celle de Lebron mais Brown, qui est un spécialiste des systèmes défensifs a su insuffler un esprit à son équipe qui est aujourd'hui la meilleure défense de la league. Lebron n'a donc pas besoin de sortir de son rôle et de guider ses coéquipiers; chacun sait quoi faire et ne sort pas de son rôle. Troisièmement, Kobe est certes capable de défendre efficacement sur 3 postes mais il possède un défaut: son poids. On l'a souvent vu en difficulté ces 2 dernières années face à Pierce ou Carmelo par exemple dans la bataille du rebond où Kobe, leur rendait plusieurs kilos. Surtout qu'à son âge (31 ans) il est très difficile de rester aussi concentré et de dépenser l'énergie nécessaire des deux cotés du terrain. En face, Lebron présente une particularité unique dans toute la league: sur de courtes séquences, c'est le seul joueur de NBA capable de défendre sur tous les postes. Son poids (109 kgs) et sa taille (2.03) en font le basketteur ultime dans ce domaine.

Finalement, ces deux joueurs ont un impact quasi similaire défensivement. L'obligation de ne pas prendre de fautes en phase défensive et leurs vitesse de course sur fastbreak leur donne un rôle « d'électron libre » et Kobe par ses steals ou Lebron par ses blocks assimilent parfaitement leur rôle: être un défenseur d'aide et de second rideau. Dans ses conditions les supposés avantages de Kobe en défense individuelle perdent de leur poids.

La deuxième partie de mon explication concernera l'aspect offensif de leur jeu. Là encore, Kobe Bryant part avec un avantage de taille: son répertoire offensif est plus diversifié que celui de Lebron James. En fait, Kobe sait tout faire. Je ne vois pas vraiment de gestes échappant à son répertoire. Très bon shooter à 3 pts, il peut toujours attaquer le cercle avec agressivité, se créer son propre shoot sans difficultés, est très rapide en contre attaque, lâche toujours quelques dunks bien sévères et a une technique de jambes parfaite contrairement à Lebron et à son dribble du crabe (sic). Kobe a tout simplement les meilleurs fondamentaux de la league.

En face, vous avez Lebron... pas un très grand shooter mais capable de séries exceptionnelles, (remember sa série face à Detroit) pas un très grand dribbleur mais un drive surpuissant, pas de jeu dos au panier mais en a t-il besoin?
En fait Lebron n'a pas mille armes à son répertoire mais dans son domaine, puissance/explosivité/attaque du cercle, il n'a pas d'équivalent actuellement. Il ne possède pas les finitions près du cercle d'un Paul Pierce ou la vitesse de jambe d'un Dwayne Wade mais il reste un bulldozer, une anomalie, un jeu d'arrière dans le corp d'un Power. Là ou Kobe Bryant peut voir son shoot légèrement déréglé et perdre de son efficacité, Lebron pourra toujours partir en drive, il est Unstoppable. Et c'est sa principale force. Beaucoup ne l'aiment d'ailleurs pas pour cette raison. Sa puissance physique et l'incapacité des défenseurs à le freiner le rend tellement dominant que cela en devient difficilement acceptable pour les fans des autres franchises. C'est pour moi un point important qui différencie ces joueurs. Et à ceux qui diront qu'il est normal qu'un joueur plus âgé ne soit plus capable d'attaquer le cercle comme le fait Lebron, laissez moi terminer.

Chaque série de playoff face à ces deux joueurs est synonyme de prise à deux.
Impossible de jouer le un contre un face à des mecs capable de planter 40 pts chaque soir. Il faut donc créer des systèmes défensifs pour limiter leur impact sur le match. Et cette donnée fondamentale fait de Lebron un meilleur joueur parce que Lebron sait s'appuyer sur ses « trappes » pour servir sur un plateau ses coéquipiers. On ne compte plus le nombre de positions ouvertes des Ilgauskas, Mo Williams et autres West. D'ailleurs, Brown abuse de cet aspect du jeu de Lebron en l'isolant à chaque possession et en le laissant se débrouiller. On imagine le potentiel offensif des Cavs dirigé par un vrai coach et non par un assistant défensif. Kobe, c'est un peu tout le contraire. Il bénéficie pourtant de plus de libertés qu'un Lebron. Les dernières séries lui ont souvent offerts des one-one face à Pietrus, Dahntay Jones et Battier qui sont certes de rugueux défenseurs mais qui ne sont pas aussi efficace qu'une paire Pietrus-Howard ou que la défense collective des C's par exemple. Néanmoins il n'a toujours pas l'âme d'un passeur. Certains expliqueront que l'attaque en triangle le place au bout de la chaine et qu'il doit plus penser à scorer qu'à démarquer ses coéquipiers mais il lui arrive toujours de tomber dans des excès d'individualisme.
Kobe est donc un arrière ultra-surveillé mais dont le rendement sera toujours affaibli par une défaillance au shoot et un excès d'individualisme. Lebron James lui est le joueur le plus traqué de la league mais pourra toujours se reposer sur son drive et sur sa capacité à servir dans d'excellentes conditions ses coéquipiers. Il n'a d'ailleurs jamais failli depuis son entrée dans la league.


Par ailleurs en parlant de coéquipiers, la dernière partie de mon explication donnera un avantage définitif à Lebron James. En effet, et même si il est très compliqué de comparer le bilan et les séries de play off de deux franchises qui évoluent dans des conférences différentes, quelques bilans/conclusions sont à tirer. Premièrement il est certain que Kobe Bryant a une meilleure équipe. L'équipe est drivée par Fisher que l'on ne présente plus, composée de joueurs de niveau all-star que sont Odom et Pau Gasol et de jeunes de qualité que sont Bynum (2 seven footers de qualité dans une même équipe, c'est inédit actuellement) et Ariza. Le tout dirigé de main de maitre par Phil Jackson, coach le plus titré de l'histoire de la NBA. En face quelle opposition? Pas grand chose en fait. Mo Williams est un meneur correct mais qui n'avait jamais joué les play off.. West un très bon défenseur mais pas une menace offensive. Quant à la raquette, c'est une supercherie. Ilgauskas est certes adroit de loin mais ne prend aucun rebond. Varejao est volontaire mais limité. Quant au coach, Brown, il excelle dans les systèmes défensifs mais n'a aucune alternative à « Let Lebron Alone »de l'autre coté du terrain. Kobe a donc clairement un avantage. De plus, et sans vouloir appuyer sur ce point précis, Kobe Bryant a sévèrement galeré après le départ du Shaq en enchainant des stats individuelles impressionantes mais sans réussir de performances collectives. Alors que Lebron James a lui transformé une franchise maudite en contender en étant entouré de Larry Hughes, Drew Gooden.. Manquait plus que Toine Walker pour compléter le tableau..
Et puis, même si la tendance est à l'apaisement, Kobe Bryant est toujours un scoreur individualiste rechignant à lâcher la balle. Il a par ailleurs eu la bonne idée de laisser à Pau Gasol plus de responsabilités durant ces play-off que l'an passé sans quoi une défaite serait venue sanctionner un nouvel excès d'individualisme. D'ailleurs, étonnant que Lebron qui monopolise la balle sur chaque possessions ne soit pas taxé d'individualisme lui aussi.. Enfin pas si étonnant quand on sait à quel point The Choosen One sent le jeu et aime démarquer ses coéquipiers. Un peu à l'image de D-Wade, Lebron fait partie de ces joueurs qui ont des statistiques impressionnantes, qui gardent beaucoup la balle et shootent sur un gros volume mais dont on a jamais soupçonné d'excès d'individualisme contrairement à un Kobe Bryant qui est toujours attaché à cette réputation.





















En résume je pense sincèrement que tous ces éléments éludés de manière très objective (je n'aime pas Lebron) permettent de tirer la conclusion suivante: Kobe Bryant est un arrière exceptionnel mais Lebron James est un joueur unique qui fera assurément partie du Hall of Fame et qui marquera le Basket au même titre qu'un Chamberlain, qu'un Jordan ou qu'un Shaq. Maintenant je comprend la mauvaise foi adverse et la volonté de lui trouver un rival. Sa domination est tellement étouffante qu'il est difficile de le supporter, lui qui collectionne aussi quelques défauts notamment niveau fair-play. Cependant une anecdote viendra clore le débat. Lors des finales de conférence, le microcosme NBA s'est réunit pour féliciter Mickael Pietrus et nous sommes bien placés pour le savoir en France. Quel est son exploit? Avoir limité King James en défendant avec brio sur le meilleur joueur de la league. Pourtant quelles étaient les stats de King James?

38,5 pts/ 8,3 Rbs/ 8 Ast... Just Amasing..

Dayi..

Le retour du GOAT?

Warren G et moi, c'est un peu une histoire d'amour qui dure depuis près de quinze ans. No homo bien sur, mais il est vrai que j'ai toujours apprécié chez ce gars son flow nonchalant et son style vestimentaire ultra simple, en totale contradiction avec la majorité des acteurs qui constituent le rap game. Surtout, son Regulate...G Funk Era, véritable arme de distraction massive, capable de te ramener du soleil même dans le trou du cul de la Picardie, avec des ogives telles que This DJ, Do you See, So Many Ways ou tout simplement Regulate, m'a traumatisé, et reste pour moi l'album ultime de la West Coast, devant le premier Snoop et le The Chronic de Dr.Dre.

Et puis il y a eu "Take a look over your shoulder", sorti en 1997, d'un niveau légèrement inférieur à Regulate, qui contient néanmoins quelques petites bombes dont les singles "I shot the Sheriff" (fameux remix du titre de Bob Marley) et le très sensuel "Smokin me out", dont le refrain assuré par Ron Isley est légendaire. En 1999 sort "I Want it All", véritable ôde au G-funk, et considéré par beaucoup comme le second classique du G-Child. Warren G, voulant renouer avec les fondamentaux qui lui avaient assuré un succès d'estime avec "Regulate..G-funk era", opéra un retour aux sources réussi, symbolisé par de petites perles telles "Gangsta love", "Why oh why", "Dollars make sense" et surtout "My momma", peut être un des meilleurs morceaux de rap dans le genre, véritable hymne à la maternité.

Malheureusement, le demi-frère de Dr.Dre, et aussi cousin de Snoop, a mal géré le tournant des années 2000. Le G-funk devient quelque peu dépassé, ou plutot il a du mal à se renouveler, et son "The Return of the regulator", sorti fin 2001, peine à convaincre. Puis Warren Griffin touche un peu le fond avec "The mid-nite Hour", encéphalogramme plat et sans surprise, malgré quelques rares morceaux dont le très bon "Get U Down", alors consacré aux victimes de l'ouragan Katrina qui éventra la Nouvelle-Orléans en 2005.

Alors quoi? Le G-child, véritable héros de mon enfance avec Will Smith, Dennis Bergkamp et Sangoku, aurait-il perdu l'inspi? C'est avec une certaine inquiétude que je me suis décidé d'écouter son dernier opus, intitulé sobrement G-Files, et dont les premiers extraits furent, ma foi, assez bon, même si sans grande originalité. Je parle bien sûr de son single avec Ray-J, Crush, assez efficace, et de "She got her own ringtone", petite chansonette rigolotte où il exprime son amour en dédiant une sonnerie portable à sa dulciné, une track sympa mais qui ne casse pas deux jambes à un négro non plus (ou trois pattes à un canard, ça dépend où on habite). Mais est-ce bien suffisant? Car il faut bien le dire tout de suite: G-Files est un album honnête, mais relativement faiblard, avec des prods qui sentent le manque de budget (même si le manque d'argent n'empêche pas forcément de faire de bons morceaux...), une absence de featurings convaincants (Ray-J fait un refrain sympa certes, mais vraiment sans prise de risques, Snoop se contente de faire acte de présence, seuls Halla et Mr. Lucc, deux rappeurs inconnus de la West, apportent une certaine plus value avec de bonnes performances au mic), et des lyrics, sauf vers la fin de l'album, plutot bas de gamme et caricaturaux, même si la G-Funk amène forcément des thèmes légers et donc sans prise de tête.

Pour dire vrai, je n'ai retenu que quatre morceaux qui méritent de figurer sur un album G-Funk digne de ce nom: What's Wrong feat. Black Nicc et Halla, avec une instru épuré, des notes de piano en arrière fond, plutot classique dans la conception mais réellement efficace et des MC concernés, fustigeant la répression policière et les bavures, "Let's get High", titre sur lequel Warren G est épaulé par Travis Barker dans la production et dédié à la weed, "Hold on", chanson triste et sincère et enfin "The West is Back", gros son faisant penser à la Dre Touch dans la prod, le genre de titre qui met les pieds dans le plat dès le départ et qui fait bonne impression si tu veux rider en gova dans les rues d'Asnières-Sur-seine. Sunglasses sur le nez, bandanas, et signes ostentatoires de la main exigés bien sur. Le reste oscille entre le moyen + et le franchement mauvais. Je pense notamment au morceau avec Snoop et Cassie Davis, "Swagger Rich", qui n'a rien à faire là, une sorte de bouse techno faisant penser à du mauvais David Guetta, sonorité assez étrange sur un album de Warren G, qui a peut être voulu surfer sur la mode du moment (la house, musique culturellement européenne, réalise une véritable percée aux Etats Unis depuis quelque temps). J'aurais bien retenu 100 Miles and Running, le déja auto-proclamé gros tube West Coast de 2009 avec Raekwon et Nate Dogg, mais ce morceau ne m'a pas particulièrement convaincu, tout comme le titre intitulé "Suicide", avec un RBX énervé, plutot bien accueilli sur le net mais qui ne me touche pas plus que ça (quoique après plusieurs écoutes mon avis évolue sensiblement...).

Pour résumer, G-Files reste un opus assez moyen dans l'ensemble, plutot irrégulier, qui démarre fort jusqu'au cinquième morceau, pour opérer une traversée du désert assez pénible jusqu'au quatres derniers titres, qui réveillent et relèvent un peu le tout, même si terminer son album par les deux singles, très commerciaux dans leurs sonorités, peut s'avérer être une faute de goût. Pas suffisant en tout cas pour dire que le GOAT (Greatest of All Time, oui j'assume) est de retour, malheureusement. Peut être pas son plus mauvais album, je dirais même que c'est le moins pire qu'il ait sorti depuis I Want it all, mais quand même décevant quand on connait les capacités du bonhomme. Le G-Funk continue donc son chemin de croix, ce qui ne m'empêchera pas de m'enfiler un This DJ pour satisfaire ma nostalgie, histoire de garder les bons souvenirs d'un type qui aura quoiqu'il arrive marquer à jamais mon enfance et participer à ma construction musicale. We miss you homie!

Lawn..

Du sexe, du funk et du foot..