mercredi 23 septembre 2009

Kobe Vs Lebron

Actuellement un débat agite vivement le microcosme de la Nba. Un microcosme divisé en 2 catégories: Les pro Kobe et les Pro Lebron. A l'élégance du shoot de Kobe et de ses fade away s'oppose la puissance et les qualités de leadership de Lebron. Un débat engagé et virulent tant les deux camps aiment être de mauvaise foi, taxer les opposants de "haters" et font dans le passionnel en alignant des statistiquess de manière subjective et malhonnête.

Pourtant malgré le désamour que j'éprouve à l'égard de Lebron, qui j'espère ne gagnera jamais de titre NBA, force est de constater qu'il est aujourd'hui le joueur le plus dominant de la Nba, loin devant Kobe, D-Wade, CP3 ou Dwight Howard. Et pour ressortir de l'habituelle rengaine "c'est lui le plus fort.. non c'est lui", je vais tenter de vous expliquer pourquoi Lebron est actuellement le joueur le plus complet/dominant de la NBA.

Pour commencer mon explication et pour rompre avec l'un des arguments pro-Kobe les plus avancés, parlons Défense. Il est vrai que dans ce domaine Kobe est un meilleur défenseur de un-contre-un. Tout le monde sait qu'il aime défendre sur le meilleur scoreur adverse, qu'il peut défendre de manière efficace sur 3 postes et qu'il est un excellent défenseur d'aide. Sur le terrain, c'est le patron des Lakers car c'est lui qui dirige ses coéquipiers, qui appelle les aides et les trappes.. Cependant, cet avantage qu'il possède sur Lebron est à relativiser.

Premièrement en tant que leader offensif de leurs équipes respectives, Lebron et Kobe ne défendent jamais sur les meilleurs scoreurs adverses en play-off et dans les matchs importants de saison régulière. Prendre des fautes serait tellement handicapant pour l'équipe que Brown et Jackson préfèrent utiliser West et Ariza pour s'occuper des joueurs chaud. Ce sont d'ailleurs ces deux joueurs qui défendaient sur Turkoglu pendant que Lebron et Kobe se "contentaient" de défendre sur Mike Pietrus et Courtney Lee face au Magic. Deuxièmement, l'intelligence de Kobe dans le domaine de la défense est certes supérieure à celle de Lebron mais Brown, qui est un spécialiste des systèmes défensifs a su insuffler un esprit à son équipe qui est aujourd'hui la meilleure défense de la league. Lebron n'a donc pas besoin de sortir de son rôle et de guider ses coéquipiers; chacun sait quoi faire et ne sort pas de son rôle. Troisièmement, Kobe est certes capable de défendre efficacement sur 3 postes mais il possède un défaut: son poids. On l'a souvent vu en difficulté ces 2 dernières années face à Pierce ou Carmelo par exemple dans la bataille du rebond où Kobe, leur rendait plusieurs kilos. Surtout qu'à son âge (31 ans) il est très difficile de rester aussi concentré et de dépenser l'énergie nécessaire des deux cotés du terrain. En face, Lebron présente une particularité unique dans toute la league: sur de courtes séquences, c'est le seul joueur de NBA capable de défendre sur tous les postes. Son poids (109 kgs) et sa taille (2.03) en font le basketteur ultime dans ce domaine.

Finalement, ces deux joueurs ont un impact quasi similaire défensivement. L'obligation de ne pas prendre de fautes en phase défensive et leurs vitesse de course sur fastbreak leur donne un rôle « d'électron libre » et Kobe par ses steals ou Lebron par ses blocks assimilent parfaitement leur rôle: être un défenseur d'aide et de second rideau. Dans ses conditions les supposés avantages de Kobe en défense individuelle perdent de leur poids.

La deuxième partie de mon explication concernera l'aspect offensif de leur jeu. Là encore, Kobe Bryant part avec un avantage de taille: son répertoire offensif est plus diversifié que celui de Lebron James. En fait, Kobe sait tout faire. Je ne vois pas vraiment de gestes échappant à son répertoire. Très bon shooter à 3 pts, il peut toujours attaquer le cercle avec agressivité, se créer son propre shoot sans difficultés, est très rapide en contre attaque, lâche toujours quelques dunks bien sévères et a une technique de jambes parfaite contrairement à Lebron et à son dribble du crabe (sic). Kobe a tout simplement les meilleurs fondamentaux de la league.

En face, vous avez Lebron... pas un très grand shooter mais capable de séries exceptionnelles, (remember sa série face à Detroit) pas un très grand dribbleur mais un drive surpuissant, pas de jeu dos au panier mais en a t-il besoin?
En fait Lebron n'a pas mille armes à son répertoire mais dans son domaine, puissance/explosivité/attaque du cercle, il n'a pas d'équivalent actuellement. Il ne possède pas les finitions près du cercle d'un Paul Pierce ou la vitesse de jambe d'un Dwayne Wade mais il reste un bulldozer, une anomalie, un jeu d'arrière dans le corp d'un Power. Là ou Kobe Bryant peut voir son shoot légèrement déréglé et perdre de son efficacité, Lebron pourra toujours partir en drive, il est Unstoppable. Et c'est sa principale force. Beaucoup ne l'aiment d'ailleurs pas pour cette raison. Sa puissance physique et l'incapacité des défenseurs à le freiner le rend tellement dominant que cela en devient difficilement acceptable pour les fans des autres franchises. C'est pour moi un point important qui différencie ces joueurs. Et à ceux qui diront qu'il est normal qu'un joueur plus âgé ne soit plus capable d'attaquer le cercle comme le fait Lebron, laissez moi terminer.

Chaque série de playoff face à ces deux joueurs est synonyme de prise à deux.
Impossible de jouer le un contre un face à des mecs capable de planter 40 pts chaque soir. Il faut donc créer des systèmes défensifs pour limiter leur impact sur le match. Et cette donnée fondamentale fait de Lebron un meilleur joueur parce que Lebron sait s'appuyer sur ses « trappes » pour servir sur un plateau ses coéquipiers. On ne compte plus le nombre de positions ouvertes des Ilgauskas, Mo Williams et autres West. D'ailleurs, Brown abuse de cet aspect du jeu de Lebron en l'isolant à chaque possession et en le laissant se débrouiller. On imagine le potentiel offensif des Cavs dirigé par un vrai coach et non par un assistant défensif. Kobe, c'est un peu tout le contraire. Il bénéficie pourtant de plus de libertés qu'un Lebron. Les dernières séries lui ont souvent offerts des one-one face à Pietrus, Dahntay Jones et Battier qui sont certes de rugueux défenseurs mais qui ne sont pas aussi efficace qu'une paire Pietrus-Howard ou que la défense collective des C's par exemple. Néanmoins il n'a toujours pas l'âme d'un passeur. Certains expliqueront que l'attaque en triangle le place au bout de la chaine et qu'il doit plus penser à scorer qu'à démarquer ses coéquipiers mais il lui arrive toujours de tomber dans des excès d'individualisme.
Kobe est donc un arrière ultra-surveillé mais dont le rendement sera toujours affaibli par une défaillance au shoot et un excès d'individualisme. Lebron James lui est le joueur le plus traqué de la league mais pourra toujours se reposer sur son drive et sur sa capacité à servir dans d'excellentes conditions ses coéquipiers. Il n'a d'ailleurs jamais failli depuis son entrée dans la league.


Par ailleurs en parlant de coéquipiers, la dernière partie de mon explication donnera un avantage définitif à Lebron James. En effet, et même si il est très compliqué de comparer le bilan et les séries de play off de deux franchises qui évoluent dans des conférences différentes, quelques bilans/conclusions sont à tirer. Premièrement il est certain que Kobe Bryant a une meilleure équipe. L'équipe est drivée par Fisher que l'on ne présente plus, composée de joueurs de niveau all-star que sont Odom et Pau Gasol et de jeunes de qualité que sont Bynum (2 seven footers de qualité dans une même équipe, c'est inédit actuellement) et Ariza. Le tout dirigé de main de maitre par Phil Jackson, coach le plus titré de l'histoire de la NBA. En face quelle opposition? Pas grand chose en fait. Mo Williams est un meneur correct mais qui n'avait jamais joué les play off.. West un très bon défenseur mais pas une menace offensive. Quant à la raquette, c'est une supercherie. Ilgauskas est certes adroit de loin mais ne prend aucun rebond. Varejao est volontaire mais limité. Quant au coach, Brown, il excelle dans les systèmes défensifs mais n'a aucune alternative à « Let Lebron Alone »de l'autre coté du terrain. Kobe a donc clairement un avantage. De plus, et sans vouloir appuyer sur ce point précis, Kobe Bryant a sévèrement galeré après le départ du Shaq en enchainant des stats individuelles impressionantes mais sans réussir de performances collectives. Alors que Lebron James a lui transformé une franchise maudite en contender en étant entouré de Larry Hughes, Drew Gooden.. Manquait plus que Toine Walker pour compléter le tableau..
Et puis, même si la tendance est à l'apaisement, Kobe Bryant est toujours un scoreur individualiste rechignant à lâcher la balle. Il a par ailleurs eu la bonne idée de laisser à Pau Gasol plus de responsabilités durant ces play-off que l'an passé sans quoi une défaite serait venue sanctionner un nouvel excès d'individualisme. D'ailleurs, étonnant que Lebron qui monopolise la balle sur chaque possessions ne soit pas taxé d'individualisme lui aussi.. Enfin pas si étonnant quand on sait à quel point The Choosen One sent le jeu et aime démarquer ses coéquipiers. Un peu à l'image de D-Wade, Lebron fait partie de ces joueurs qui ont des statistiques impressionnantes, qui gardent beaucoup la balle et shootent sur un gros volume mais dont on a jamais soupçonné d'excès d'individualisme contrairement à un Kobe Bryant qui est toujours attaché à cette réputation.





















En résume je pense sincèrement que tous ces éléments éludés de manière très objective (je n'aime pas Lebron) permettent de tirer la conclusion suivante: Kobe Bryant est un arrière exceptionnel mais Lebron James est un joueur unique qui fera assurément partie du Hall of Fame et qui marquera le Basket au même titre qu'un Chamberlain, qu'un Jordan ou qu'un Shaq. Maintenant je comprend la mauvaise foi adverse et la volonté de lui trouver un rival. Sa domination est tellement étouffante qu'il est difficile de le supporter, lui qui collectionne aussi quelques défauts notamment niveau fair-play. Cependant une anecdote viendra clore le débat. Lors des finales de conférence, le microcosme NBA s'est réunit pour féliciter Mickael Pietrus et nous sommes bien placés pour le savoir en France. Quel est son exploit? Avoir limité King James en défendant avec brio sur le meilleur joueur de la league. Pourtant quelles étaient les stats de King James?

38,5 pts/ 8,3 Rbs/ 8 Ast... Just Amasing..

Dayi..

Le retour du GOAT?

Warren G et moi, c'est un peu une histoire d'amour qui dure depuis près de quinze ans. No homo bien sur, mais il est vrai que j'ai toujours apprécié chez ce gars son flow nonchalant et son style vestimentaire ultra simple, en totale contradiction avec la majorité des acteurs qui constituent le rap game. Surtout, son Regulate...G Funk Era, véritable arme de distraction massive, capable de te ramener du soleil même dans le trou du cul de la Picardie, avec des ogives telles que This DJ, Do you See, So Many Ways ou tout simplement Regulate, m'a traumatisé, et reste pour moi l'album ultime de la West Coast, devant le premier Snoop et le The Chronic de Dr.Dre.

Et puis il y a eu "Take a look over your shoulder", sorti en 1997, d'un niveau légèrement inférieur à Regulate, qui contient néanmoins quelques petites bombes dont les singles "I shot the Sheriff" (fameux remix du titre de Bob Marley) et le très sensuel "Smokin me out", dont le refrain assuré par Ron Isley est légendaire. En 1999 sort "I Want it All", véritable ôde au G-funk, et considéré par beaucoup comme le second classique du G-Child. Warren G, voulant renouer avec les fondamentaux qui lui avaient assuré un succès d'estime avec "Regulate..G-funk era", opéra un retour aux sources réussi, symbolisé par de petites perles telles "Gangsta love", "Why oh why", "Dollars make sense" et surtout "My momma", peut être un des meilleurs morceaux de rap dans le genre, véritable hymne à la maternité.

Malheureusement, le demi-frère de Dr.Dre, et aussi cousin de Snoop, a mal géré le tournant des années 2000. Le G-funk devient quelque peu dépassé, ou plutot il a du mal à se renouveler, et son "The Return of the regulator", sorti fin 2001, peine à convaincre. Puis Warren Griffin touche un peu le fond avec "The mid-nite Hour", encéphalogramme plat et sans surprise, malgré quelques rares morceaux dont le très bon "Get U Down", alors consacré aux victimes de l'ouragan Katrina qui éventra la Nouvelle-Orléans en 2005.

Alors quoi? Le G-child, véritable héros de mon enfance avec Will Smith, Dennis Bergkamp et Sangoku, aurait-il perdu l'inspi? C'est avec une certaine inquiétude que je me suis décidé d'écouter son dernier opus, intitulé sobrement G-Files, et dont les premiers extraits furent, ma foi, assez bon, même si sans grande originalité. Je parle bien sûr de son single avec Ray-J, Crush, assez efficace, et de "She got her own ringtone", petite chansonette rigolotte où il exprime son amour en dédiant une sonnerie portable à sa dulciné, une track sympa mais qui ne casse pas deux jambes à un négro non plus (ou trois pattes à un canard, ça dépend où on habite). Mais est-ce bien suffisant? Car il faut bien le dire tout de suite: G-Files est un album honnête, mais relativement faiblard, avec des prods qui sentent le manque de budget (même si le manque d'argent n'empêche pas forcément de faire de bons morceaux...), une absence de featurings convaincants (Ray-J fait un refrain sympa certes, mais vraiment sans prise de risques, Snoop se contente de faire acte de présence, seuls Halla et Mr. Lucc, deux rappeurs inconnus de la West, apportent une certaine plus value avec de bonnes performances au mic), et des lyrics, sauf vers la fin de l'album, plutot bas de gamme et caricaturaux, même si la G-Funk amène forcément des thèmes légers et donc sans prise de tête.

Pour dire vrai, je n'ai retenu que quatre morceaux qui méritent de figurer sur un album G-Funk digne de ce nom: What's Wrong feat. Black Nicc et Halla, avec une instru épuré, des notes de piano en arrière fond, plutot classique dans la conception mais réellement efficace et des MC concernés, fustigeant la répression policière et les bavures, "Let's get High", titre sur lequel Warren G est épaulé par Travis Barker dans la production et dédié à la weed, "Hold on", chanson triste et sincère et enfin "The West is Back", gros son faisant penser à la Dre Touch dans la prod, le genre de titre qui met les pieds dans le plat dès le départ et qui fait bonne impression si tu veux rider en gova dans les rues d'Asnières-Sur-seine. Sunglasses sur le nez, bandanas, et signes ostentatoires de la main exigés bien sur. Le reste oscille entre le moyen + et le franchement mauvais. Je pense notamment au morceau avec Snoop et Cassie Davis, "Swagger Rich", qui n'a rien à faire là, une sorte de bouse techno faisant penser à du mauvais David Guetta, sonorité assez étrange sur un album de Warren G, qui a peut être voulu surfer sur la mode du moment (la house, musique culturellement européenne, réalise une véritable percée aux Etats Unis depuis quelque temps). J'aurais bien retenu 100 Miles and Running, le déja auto-proclamé gros tube West Coast de 2009 avec Raekwon et Nate Dogg, mais ce morceau ne m'a pas particulièrement convaincu, tout comme le titre intitulé "Suicide", avec un RBX énervé, plutot bien accueilli sur le net mais qui ne me touche pas plus que ça (quoique après plusieurs écoutes mon avis évolue sensiblement...).

Pour résumer, G-Files reste un opus assez moyen dans l'ensemble, plutot irrégulier, qui démarre fort jusqu'au cinquième morceau, pour opérer une traversée du désert assez pénible jusqu'au quatres derniers titres, qui réveillent et relèvent un peu le tout, même si terminer son album par les deux singles, très commerciaux dans leurs sonorités, peut s'avérer être une faute de goût. Pas suffisant en tout cas pour dire que le GOAT (Greatest of All Time, oui j'assume) est de retour, malheureusement. Peut être pas son plus mauvais album, je dirais même que c'est le moins pire qu'il ait sorti depuis I Want it all, mais quand même décevant quand on connait les capacités du bonhomme. Le G-Funk continue donc son chemin de croix, ce qui ne m'empêchera pas de m'enfiler un This DJ pour satisfaire ma nostalgie, histoire de garder les bons souvenirs d'un type qui aura quoiqu'il arrive marquer à jamais mon enfance et participer à ma construction musicale. We miss you homie!

Lawn..

Du sexe, du funk et du foot..